مولاي امحمد Admin
ساعة : عدد المساهمات : 281 نقاط : 580 السٌّمعَة : 0 تاريخ التسجيل : 01/08/2012
| موضوع: grammaier الأربعاء نوفمبر 21, 2012 8:52 pm | |
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| L’accord avec « ou » et « ni »
| Une contribution de Michel.
| Ou peut être employé avec plusieurs sujets, suivis d’un verbe au pluriel, ou avec un seul sujet regroupant plusieurs singuliers, suivi d’un verbe au singulier, selon que l’idée d’addition ou celle de disjonction domine. Quand ou est employé avec plusieurs sujets qui ne sont pas tous singuliers, le verbe est au pluriel.
| Exemples avec le verbe au pluriel : « La crainte de faire des ingrats ou le déplaisir d’en avoir trouvé ne l’ont jamais empêchée de faire du bien » (Fléchier, Oraison de Mme de Montausier), « Le bonheur ou la témérité ont pu faire des héros ; mais la vertu seule peut former de grands hommes » (Massillon, Sermon pour le jour de Pâques), « Nos maux physiques se détruisent ou nous détruiront. Le temps ou la mort sont nos remèdes » (Rousseau, Émile), « On instruit les enfants à craindre ou à obéir : l’avarice, ou l’orgueil ou la timidité des pères leur enseignent l’économie ou la soumission. On les excite encore à être copistes, à quoi ils ne sont déjà que trop enclins ; nul ne songe à les rendre originaux, entreprenants, indépendants » (Vauvenargues, Réflexions et maximes, maxime 26).
| Exemples avec le verbe au singulier : « Le calme ou l’agitation de notre humeur ne dépend pas tant de ce qui nous arrive de plus considérable dans la vie, que d’un arrangement commode ou désagréable de petites choses qui arrivent tous les jours » (La Rochefoucauld, maxime 488), « Lui, aux yeux de qui rien ne se perd, et qui suit toutes les parcelles de nos corps, en quelque endroit écarté du monde que la corruption ou le hasard les jette, verra-t-il périr sans ressource ce qu’il a fait capable de le connaître et de l’aimer ? » (Bossuet, Oraison d’Henriette d’Angleterre), « Seigneur, il vous est donc indifférent que nous périssions, et notre perte ou notre salut n’est plus une affaire qui vous intéresse » (Massillon, Sermon pour le dimanche des Rameaux), « Mais un reste de curiosité, ou peut-être quelque repentir de m’avoir trahi (je n’ai jamais pu démêler lequel de ces deux sentiments) lui fit prendre intérêt à un nom si semblable au mien » (1, page 59), « Nous trouvâmes un tempérament raisonnable, qui fut de louer une maison dans quelque village voisin de Paris, d’où il nous serait aisé d’aller à la ville lorsque le plaisir ou le besoin nous y appellerait » (1, page 63). Le sens impose le singulier dans « J’étais sorti un moment auparavant, ce qui fut sans doute un bonheur pour lui ou pour moi, qui n’étais rien moins que disposé à souffrir une insulte » (1, page 65).
| La conjonction ni appelle des remarques analogues. Ainsi, on lit : « Il goûta le repos d’un homme heureusement dégagé, à qui ni l’Église, ni le monde, ni son prince, ni sa patrie, ni les particuliers, ni le public n’avaient plus rien à demander » (Bossuet, Oraison de Michel le Tellier), « Il n’est ni rang, ni naissance, ni fortune qui ne disparaisse devant une âme comme la tienne » (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, Acte III, scène , « Mais ce qui met les Chinois au-dessus de tous les peuples de la terre, c’est que ni leurs lois, ni leurs mœurs, ni la langue que parlent chez eux les lettrés, n’ont pas changé depuis environ quatre mille ans. Cependant cette nation a toujours été omise dans nos prétendues histoires universelles : et quand un Espagnol et un Français faisaient le dénombrement des nations, ni l’un ni l’autre ne manquait d’appeler son pays la première monarchie du monde » (Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Histoire), « Ni les hommes, ni les lieux, ni l’idée, ni le dévouement ne firent faute, mais bien les écus » (7, livre 1, chapitre 5) ; « Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise » (A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard, partie 2, chapitre 4), « Ni Pierre ni Paul n’a été élu maire ».
| Si, parmi les sujets, figure un pronom personnel de la première ou de la deuxième personne, le verbe est au pluriel : « Ni vous ni moi ne serons papes » (Stendhal, Promenades dans Rome), « Ni moi ni Lambert nous ne connaissions la vallée du Loir où cette habitation a été construite » (Balzac, Louis Lambert). Cela n’empêche nullement d’écrire : « Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes » (La Bible, livre de l’Exode, traduction de Segond).
| L’accord est souvent fait avec le dernier sujet, s’il est un mot fortement générique : « N’est-ce pas choquant, juges ? Ni ces gens si gravement atteints, ni aucun de ceux qui ont souffert ne s’en prend à moi » (Démosthène, Plaidoyer du fils de Tisias contre Calliclès, traduction de Rodolphe Dareste), « Vous savez à combien de reprises Lothaire s’est efforcé de nous anéantir, en nous poursuivant, moi et mon frère ici présent, jusqu’à extermination. Puisque ni la parenté ni la religion ni aucune autre raison ne pouvait aider à maintenir la paix entre nous, en respectant la justice, contraints par la nécessité, nous avons soumis l’affaire au jugement du Dieu tout puissant, prêts à nous incliner devant son verdict touchant les droits de chacun de nous » (traduction des serments de Strasbourg), « Ni les invitations, ni les menaces, ni l’inconcevable persécution dont je devins l’objet hors de France, aussitôt qu’il fut connu que je ne me ralliais pas aux corps d’émigrés français qui servaient dans les armées des Puissances étrangères alors en guerre avec la France, ni rien de ce qu’on put tenter auprès de moi, n’ébranla jamais ma fidélité à ce principe [de nationalité] » (5, page 436). Cependant, on lit : « Si Louis observe le serment qu’il jure à son frère Charles et que Charles, mon seigneur, de son côté, ne le maintient pas, si je ne puis l’en détourner, ni moi ni aucun de ceux que j’en pourrai détourner, nousne lui serons d’aucune aide contre Louis » (serments de Strasbourg).
| Après l’un ou l’autre, on trouve généralement un singulier : « J’aurai de vous ma grâce, ou la mort de ma main ; Choisissez : l’un ou l’autre achèvera mes peines » (Corneille, La Galerie du Palais, Acte V, scène 4), « Comme j’ai des clients très aimables, toujours l’un ou l’autre veut m’apporter une petite branche de beau lilas, de jasmin ou des roses, ma fleur préférée » (12). Cependant, on trouve : « Plusieurs fois entrèrent l’un ou l’autre des camarades de Saint-Loup. Il les jetait à la porte » (Proust, Le Côté de Guermantes, partie 1). L’un ou l’autre peut-être placé après un sujet pluriel : « S’ils me guettaient, l’un ou l’autre, pour me courir après, me disais-je » (9, chapitre 18).
| Après ni l’un ni l’autre, on trouve un singulier ou un pluriel : « Mais nous contredisons-nous, quand ni l’un ni l’autre nous ne disons la chose comme elle est, ou n’est-il pas plus vrai qu’alors ni l’un ni l’autre ne parle de la chose ? » (Platon, Euthydème, traduction de Victor Cousin), « Ni l’un [Corneille] ni l’autre [Racine] ne doit être mis en parallèle avec Euripide et avec Sophocle » (Boileau, Réflexions critiques, réflexion 7), « Ni l’une ni l’autre manière n’est élégante » (Voltaire, Remarques sur les Horaces), « Ni l’un ni l’autre n’ont eu la moindre part au grand changement qui va se faire » (Voltaire, Remarques sur Othon), « Ni l’un ni l’autre n’avaient le caractère endurant » (6, livre 1, chapitre 17). Ni l’un ni l’autre peut être placé après un sujet pluriel: « Elle était restée d’abord seule avec Jean, car ils n’avaient envie ni l’un ni l’autre de s’amuser à courir dans les roches et à barboter dans les flaques » (Maupassant, Pierre et Jean, chapitre 6).
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